
Le Premier ministre François Bayrou a présenté son plan pour l’avenir de la France, et il est temps de le contester fermement. Ce plan, loin de répondre aux défis pressants de notre nation, semble plutôt s’inscrire dans une continuité décevante, voire dangereuse, pour notre modèle social et économique.
D’abord, la question de la dette publique. Le plan propose des mesures qui, bien que louables dans l’intention de maîtrise, ne s’attaquent pas à la racine du problème. On nous parle de coupes budgétaires, mais où sont les investissements massifs et ciblés qui pourraient relancer une croissance durable et créatrice de richesse ? Au lieu de se focaliser sur des ajustements marginaux, il est impératif de repenser notre système fiscal pour le rendre plus juste et plus efficace, en ciblant les grandes fortunes et les multinationales qui, trop souvent, échappent à leur juste contribution.
Ensuite, le volet social. La réforme annoncée des retraites et des allocations chômage, sous couvert de « simplification » ou de « modernisation », menace en réalité de précariser davantage les plus fragiles. Est-ce vraiment le moment de fragiliser notre pacte social alors que l’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et que l’accès aux services publics se dégrade ? Nous avons besoin d’un renforcement de nos services publics, d’une véritable politique du logement, et d’un soutien accru aux familles et aux personnes âgées, et non de nouvelles restrictions.
Enfin, le l’urgence climatique. Le plan du Premier ministre, malgré quelques annonces, semble manquer d’ambition réelle face à l’ampleur de la crise. Où sont les investissements massifs dans les énergies renouvelables, les mesures contraignantes pour réduire drastiquement nos émissions de carbone, et une véritable stratégie de transition écologique juste, qui accompagne les territoires et les entreprises vers un modèle plus durable ? Nous ne pouvons plus nous permettre des demi-mesures. L’avenir de nos enfants en dépend.
Et pour finir, le Premier ministre François Bayrou a annoncé la suppression de deux jours fériés, une décision qui suscite déjà une vive contestation au sein de la population et des organisations syndicales. Cette mesure, présentée comme nécessaire pour relancer l’économie et accroître la productivité, est perçue par beaucoup comme une attaque directe contre les acquis sociaux et le droit au repos des travailleurs.
Historiquement, les jours fériés en France sont le fruit de longues luttes sociales et représentent des moments privilégiés de rassemblement familial, de commémoration et de pause dans le rythme effréné de la vie quotidienne. Les supprimer, même partiellement, c’est non seulement rogner sur le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi sur leur bien-être psychologique et leur capacité à concilier vie professionnelle et vie privée.
Certes, le gouvernement met en avant la nécessité de réformes structurelles pour faire face aux défis économiques actuels. Cependant, est-ce vraiment en sacrifiant les congés que nous trouverons les solutions durables ? D’autres pistes, telles que l’investissement dans la formation, la modernisation de l’outil de production ou une meilleure répartition des richesses, mériteraient sans doute d’être explorées avec plus d’ardeur.
De plus, cette décision risque de créer une fracture sociale. Ceux qui disposent déjà de peu de temps libre seront les plus pénalisés. Comment expliquer à des travailleurs qui peinent à boucler leurs fins de mois qu’ils doivent désormais travailler plus pour un gain qui leur échappe ? La confiance entre le gouvernement et les citoyens pourrait en être durablement affectée.
En somme, la suppression de deux jours fériés par le Premier est une mesure contestable qui soulève de nombreuses interrogations. Plutôt que de sacrifier des acquis sociaux précieux, il est impératif d’engager un dialogue constructif avec l’ensemble des acteurs sociaux pour trouver des solutions qui concilient les impératifs économiques et le respect du droit au repos et du bien-être des citoyens.
Ce plan est une occasion manquée de redonner de l’élan à notre pays. Il est urgent d’ouvrir un débat national large et transparent, où toutes les voix seront entendues. Nous devons exiger un plan plus audacieux, plus juste, et plus ambitieux, qui place l’humain et la planète au cœur de ses priorités. Il est temps de dire non à la résignation et d’exiger une autre vision pour la France. Nous appelons le gouvernement à reconsidérer sa position et à privilégier la voie de la concertation plutôt que celle de la contrainte.
Kamal VALCIN & Alizée BALTUS – Citoyens engagés.
Soyons UTILES pour notre pays