En tant que Parisiens, usagers quotidiens des transports en commun, nous sommes habitués à une certaine diversité de publicités. Cependant, il est des campagnes qui franchissent la ligne de l’acceptable, en véhiculant des images problématiques et en instrumentalisant des territoires. C’est précisément le cas des publicités du magasin Adam et Ève, actuellement diffusées dans le métro parisien, qui mettent en scène la Guadeloupe d’une manière particulièrement discutable.

Ces affiches, censées promouvoir des produits liés à la sexualité, utilisent l’image de la Guadeloupe de façon réductrice et stéréotypée. Que ce soit par l’esthétisation de corps dans un cadre « exotique », ou par des allusions qui, volontairement ou non, renvoient à des imaginaires coloniaux ou au tourisme sexuel, ces publicités participent à une déformation de la réalité et de la dignité de ce territoire d’Outre-mer.

La Guadeloupe est une terre riche d’histoire, de culture, de paysages magnifiques et, surtout, d’un peuple fier et divers. La réduire à un simple décor pour des fantasmes commerciaux liés à l’érotisme est non seulement un manque de respect flagrant envers ses habitants, mais aussi une incitation à des clichés qui persistent à coller à l’image des Antilles. Ce type de publicité banalise une vision exotisée et objectivante qui a des répercussions concrètes sur la perception et le traitement des Guadeloupéens.

En tant que consommateurs, nous avons le droit d’être respectés par les annonceurs. En tant que citoyens, nous avons le devoir de dénoncer les images qui perpétuent des stéréotypes réducteurs et offensants. Il est inacceptable qu’une entreprise utilise la beauté et la singularité d’un territoire français d’Outre-mer à des fins purement commerciales, en lui accolant des connotations qui n’ont rien à voir avec sa réalité complexe et sa richesse culturelle.

Nous appelons Adam et Ève à retirer immédiatement ces publicités offensantes et à repenser leur stratégie de communication. Nous demandons également à la RATP et aux autorités de régulation de la publicité de veiller à ce que de telles campagnes, réductrices et potentiellement stigmatisantes, ne puissent plus être diffusées sur l’espace public. Il est temps d’exiger des annonceurs une éthique et un respect qui soient à la hauteur de la diversité et de la dignité de tous les territoires et de toutes les populations.

Kamal VALCIN & Alizée BALTUS – Citoyens engagés.
Soyons UTILES pour notre pays – Le 23 juillet 25