
En Thaïlande, on raconte qu’un jeune éléphant est attaché dès son plus jeune âge à un gros poteau par une chaîne épaisse. L’éléphanteau, malgré ses tentatives, ne parvient jamais à se libérer, car le poteau est trop solide.
Avec le temps, il grandit et devient un animal puissant, capable de déraciner des arbres. Cependant, même une fois devenu adulte, il est toujours attaché. La différence, c’est que la chaîne est maintenant fixée à un petit piquet de bois. L’éléphant pourrait le déraciner d’un simple mouvement. Pourtant, il ne bouge pas. La limitation physique de son enfance est devenue une limitation mentale. Il a intégré l’idée qu’il ne peut pas s’échapper, et ne tente même plus.
Une analogie pour l’outre-mer français
L’analogie que je propose est la suivante :
- Le gros poteau représente les entraves coloniales et les premières formes de domination française sur les territoires d’outre-mer. Ces entraves ont créé un sentiment d’impuissance et de dépendance.
- La peur est un outil de maintien de cette dépendance. La peur du vide, la peur de l’inconnu, la peur de l’échec en cas d’autonomie.
- Le petit piquet représente les limites actuelles, qui ne sont plus aussi imposantes. Ce sont des freins plus subtils, des mécanismes économiques, politiques ou sociaux qui maintiennent les territoires dans une dépendance apparente, même s’ils ont les ressources pour s’en libérer.
- L’éléphant adulte symbolise les populations ultramarines d’aujourd’hui. Elles ont le potentiel, le savoir, et la force de prendre leur destin en main, de s’émanciper et de développer leurs propres économies et structures politiques.
C’est une question de mentalité
La plus grande entrave n’est plus la force brute de la puissance française, mais la force de l’habitude et la peur de l’émancipation. La véritable libération ne viendra pas seulement d’un changement des lois ou des institutions, mais d’un changement de mentalité.
Kamal VALCIN & Alizée BALTUS – Citoyens engagés.
Soyons UTILES pour notre pays